Article: L'automne avec une saveur de café 🍁

L'automne avec une saveur de café 🍁
🍁 Journal d’automne : réflexions entre deux gorgées
Il y a quelque chose de particulier dans l’air d’octobre.
Un genre de silence feutré, presque complice, qui s’installe lentement dès que les feuilles commencent à tomber. Les journées sont encore longues, mais le soir s’invite plus tôt. Les matins deviennent plus frais, et on recommence à chercher notre tasse avant même de parler à qui que ce soit.
Depuis quelques années, je remarque qu’à cette période, mon café change lui aussi.
Je le bois plus lentement. Je prends le temps de le sentir. Et j’ai surtout besoin qu’il m’accompagne dans des instants plus calmes, plus réfléchis. Ce n’est pas juste une question de caféine, c’est un besoin de chaleur. Un besoin de revenir à quelque chose de simple, de constant. Et souvent, c’est à ce moment-là que je retourne à mes petits rituels qui me ancrent.
L’autre matin, je suis arrivée un peu plus tôt à mon bureau à l'usine. Il faisait encore noir dehors, mais l’odeur de la torréfaction de la veille me rappelait que le jour commençait, peu importe ce que disait le ciel. J’ai fait couler un espresso avec notre Miel Noir. J'avoue, depuis 17 ans, je retourne toujours à ce premier amour. C’est un café qui ne déçoit jamais à cette saison. Il est franc, mais sans agresser. Il tient en bouche comme un moment qui s’étire, avec ses notes boisées, crémeuses, presque réconfortantes. Je l’ai bu debout, devant la grande fenêtre en face de mon ordinateur qui m'attends avec de nombreux courriels. Et j’ai réalisé à quel point cette pause-là, anodine en apparence, fait du bien avant de se lancer dans nos micro et macro-chaos.
Il y a un rythme particulier en octobre. On recommence à allumer des chandelles, à cuisiner des plats plus lents avec la mijoteuse, à ressortir les vieux livres qu’on n’a jamais terminés. On écrit plus. On se parle différemment. Et je suis convaincue que le café joue un rôle là-dedans. Il est cette constance qui nous fait passer d’une saison à l’autre sans perdre le fil.
Je pense souvent à nos clients à cette période. Certains nous écrivent simplement pour nous dire qu’ils ont repris leur Kalossi Celebes, parce que c’est leur café d’automne par excellence. D’autres redécouvrent le plaisir de notre Grand Cœur, ou du Yirgacheffe, corsé et complexe, parfait pour les journées grises où on a besoin de quelque chose qui tienne debout.
Et pour ceux qui cherchent un peu de répit sans trop s’agiter, il y a nos décaféinés méthode suisse. Le soir, c’est un choix que je fais de plus en plus. Le Deca Sumatra, par exemple, a tout le caractère d’un bon café… sans la surcharge. Il accompagne bien une conversation calme ou un carnet qu’on rouvre après des semaines à l’avoir laissé de côté.
Ce que j’aime de cette saison, c’est qu’elle ne nous force à rien. Elle propose, doucement. Elle nous rappelle qu’on peut ralentir, penser un peu plus loin, parler un peu plus vrai avant que s'installe la neige et le temps des fêtes où le temps accélère drôlement. Et dans tout ça, le café devient presque un prétexte. Un espace-temps. Une parenthèse dans nos journées pleines.
Alors si vous me lisez ce matin, peut-être avec une tasse à la main, je vous souhaite une belle saison d’automne. Laissez votre café vous parler un peu. Écoutez ce qu’il vous raconte. Il connaît l’art de vous accompagner, tout doucement, jusqu’à l’hiver.
– Anja
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